
Trân Huu Nhon fond de l’or selon un procédé hérité de ses ancêtres. Un jeu de gobelets de bronze incrustés d’argent de la Cour de Huê.Presse-papiers en argent de la dynastie des Nguyên (1820-1945). Lentement, le chef d’une famille d’orfèvres, M. Trân Huu Nhon, 75, ans, nous montre ses vieux instruments de travail : petite balance de précision pour métaux précieux, lime à main, lampe à huile d’arachide, soufflet de forge… Initié à ce métier dès son jeune âge, son plus grand souhait est de voir se conserver et se perpétuer ce métier traditionnel qui risque de disparaître. « L’orfèvrerie fut restaurée au début de la dynastie des Nguyên (1820-1945). Peu avant la chute du régime féodal, l’artisan Nguyên Huu Tuong (1883-1969), orfèvre No1 de la Cour impériale, s’est vu confier la tâche de fabriquer des objets précieux comme sceaux et livres en or, chapeaux incrustés d’argent, d’or ou de jade, d’habiller le roi et les mandarins. Un grand nombre de ces objets sont exposés au Musée des Beaux-Arts dans le palais royal de Huê » , nous explique-t-il.

Depuis que Huê n’est plus capitale, ses orfèvres ont étendu leur rayon d’action à tout le pays. Utilisant or, argent et pierres précieuses, ils fabriquent des bijoux (bracelets, colliers, chaînes, bagues, boucles d’oreille, diadèmes…), objets de table (argenterie, vaisselle, ustensiles…) ou d’autres à usage domestique (vase, boîtes à bijoux incrustées d’or ou d’argent) …

Pièces d’orfèvrerie confectionnées par des artisans de Huê.
Travaillant à la main et avec des outils rudimentaires, ils réalisent de vraies oeuvres d’art comme les panneaux représentant les quatre animaux sacrés (dragon, licorne, tortue, phénix ou les huit objets précieux, à savoir courge, capuchon de pinceau, flûte, luth à quatre cordes, orchidée, épée, gong, plumeau…). Les scènes de la vie des Huéens se perpétuent grâce au talent de ces orfèvres de l’ancienne cité impériale.
Texte: Vinh Hưng - Photos: Dinh Công Hoan
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